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Dossier Nantes-Paris : Je t
Dossier Nantes-Paris
Entretien Saint-Nazaire, capitale européenne du féminisme
La carte et le territoire  Croissance démographique : le froid et le chaud
Patrimoine : Écomusée de Saint-Nazaire : l

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Sommaire Place publique # 38

mars-avril 2013
LE DOSSIER

Nantes-Paris : je t'aime… moi non plus

Analyses
• Alain Croix et Didier Guyvarc’h Du duché de Bretagne à Notre-Dame-des-Landes…
 La manière dont se pose la question des relations entre Nantes et Paris varie sensiblement au fil de l’histoire. Le fait même qu’elle se pose est, en soi, lié à un moment de l’histoire. On peut en effet soutenir l’idée que Nantes ne commence à vivre au rythme de Paris qu’à partir de la Révolution, et que cette parenthèse se referme aujourd’hui sous l’effet conjugué de la décentralisation, de la construction européenne et de la mondialisation.
• Dominique Luneau Notre économie dépend autant du monde que de Paris
La mondialisation a réduit le rôle de commandement de Paris sur l’économie nanto-nazairienne. Et les acteurs territoriaux, notamment les Régions et les Métropoles jouent un rôle croissant dans l’économie locale. Il faut dès lors penser en termes neufs l’articulation entre Paris et les territoires. Peut-être convient-il, selon la suggestion de Pierre Veltz, de raisonner en termes de « métropole France » dont Nantes/Saint-Mazaire serait un maillon essentiel ?
• Jean-Pascal Hébrard et Cécile Michaut Vivre sa vie, à deux heures d’une capitale de rang mondial
Nantes n’est pas, n’est plus, aspirée par Paris. Elle se développe, en lien avec les villes proches, et attire aujourd’hui habitants et entreprises franciliens. Pour autant, son devenir ne peut faire l’impasse sur la qualité de ses liens avec la capitale. Deux heures de TGV suffisent à mettre Nantes en contact avec l’une des deux métropoles européennes de rang mondial : une chance. Des chiffres et des cartes pour comprendre les flux et les tendances.
•  Christophe Martin L’effet TGV…
Le TGV Atlantique, mis en service en 1989, huit ans après la liaison Paris-Lyon, a fait gagner une heure aux voyageurs qui circulent entre Nantes et Paris. Mais il a changé beaucoup d’autres choses aux relations entre les deux villes, rapprochant peut-être plus Nantes de Paris que Paris de Nantes…
• Michel Urvoy : « Le Premier ministre ne s’excuse pas d’avoir été maire de Nantes »
Que le maire de Nantes devienne Premier ministre a semblé incongru à bien des commentateurs parisiens. Michel Urvoy est journaliste à Ouest-France, un quotidien régional qui est aussi le plus vendu des journaux français. Il considère que l’accueil fait à Jean-Marc Ayrault par beaucoup de ses confrères parisiens est riche d’enseignements sur les relations entre la capitale et le reste de la France.
• Jean-Louis Violeau Lorsque les architectes parisiens descendent à Nantes…
Nantes est devenue une ville où il est important pour un architecte de laisser sa marque. La plupart des projets majeurs y sont signés par des architectes parisiens alors qu’en même temps Paris demeure une chasse gardée : pas facile pour des Nantais de s’y implanter. Mais nous vivons aussi un moment paradoxal, celui où des architectes parisiens choisissent de s’installer sur les rives de l’estuaire, devenant ainsi plus nantais que les Nantais. Si descendre à Nantes était une nouvelle stratégie pour réussir ?
• Jean-Claude Pinson Arts plastiques : mondialisés, comme tout le monde
Même si les arts plastiques ont connu à Nantes une sorte d’âge d’or dans les années 1990 il n’y existe pas de « scène » capable de rivaliser avec Paris. La capitale continue à aspirer les artistes tout comme les responsables d’institutions. Toutefois, une nouvelle carte du monde se dessine, qui permet à des artistes nantais de s’exporter sans forcément passer par Paris.
Témoignages
• Jean Blaise : « Ce paradoxal désir de Paris »
Jean Blaise, l’inventeur des Allumées a aussi été celui de Nuit blanche : rarissime exemple de l’importation par Paris d’une manifestation culturelle née en province. Même si le déséquilibre entre la capitale et Nantes reste considérable au plan culturel, des manifestations nantaises drainent désormais un public parisien non négligeable. Un signe…
Philippe Cognée : « C’est à Paris qu’il faut être montré »
Le peintre Philippe Cognée vit et travaille à Nantes. Mais c’est à Paris qu’il expose et qu’il enseigne parce que, dit-il, la France, c’est le centralisme absolu. Et que Nantes n’est plus ce qu’elle était dans le domaine des arts plastiques.
•  Philippe Forest : « Nantes jouit d’une vraie vie littéraire »
Arrivé à Nantes par hasard, Philippe Forest a joué un rôle dans la vie littéraire locale et continue de confier ses essais à une maison d’édition implantée localement. En dépit du caractère très centralisé du monde des lettres en France, il considère que Nantes jouit d’une vraie vie littéraire.
•  Pierre-Arnaud Barthel et Laurent Devisme Turbo-profs : ces nomades du savoir
L’École d’architecture de Nantes accueille de nombreux turbo-profs. Le phénomène touche aussi l’université. Pas question bien sûr de remettre en cause la mobilité des enseignants et des idées. Mais pas facile non plus de faire vivre des institutions tiraillées entre les locaux et les nomades.
•  Michel Verret : retour à Nantes
 Il a longtemps été professeur de philosophie en terminale et en classes préparatoires au lycée Clemenceau. Il est aussi un pionnier de l’enseignement et de la recherche en sociologie à l’université de Nantes. Venu de Paris, reparti à Paris, revenu à Nantes où il vit aujourd’hui, Michel Verret relit sa vie personnelle, intellectuelle, militante au prisme de la relation entre les deux villes. Fragments d’une conversation tenue un après-midi d’hiver dans son appartement, sur l’Île de Nantes, dont les vastes baies donnent sur les arbres et sur la Loire.
•  Thierry Guidet Une soirée sur les rives du monde
L’Institut d’études avancées est un bon exemple de mutation du champ intellectuel dans un pays aussi centralisé que la France. Des chercheurs du monde entier séjournent désormais des mois à Nantes pour y nourrir une relation Nord-Sud sans se soucier plus que cela de Paris.
ENTRETIEN
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• Violaine Lucas (propos recueillis par Franck Renaud)
Le féminisme et l’Europe embarquent à Saint-Nazaire du 14 au 16 mars, avec la deuxième édition des Rencontres féministes européennes. Trois jours de débats pour exiger de l’Union européenne qu’elle tire vers le haut les droits des femmes et dessiner une Europe plus sociale. Organisatrice de ces rencontres, la Nazairienne Violaine Lucas est aussi la cheville ouvrière de la Clause de l’Européenne la plus favorisée, sélection des lois les plus progressistes en faveur des femmes des vingt-sept pays membres. Un texte salué par les politiques, au-delà des clivages, qui attend désormais des actes.
LA CARTE ET LE TERRITOIRE
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• Perrine Batard Croissance démographique : le chaud et le froid
La Loire-Atlantique est un des départements français dont la croissance de la population est la plus forte. Les zones périurbaines profitent surtout de cette augmentation, mais d’autres communes perdent des habitants.
PATRIMOINE
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SIGNES DES TEMPS

Thierry Guidet
Bloc-notes
Critiques Livres >
Courrier des lecteurs
La chronique de Cécile Arnoux
La chronique de Jean-Luc Quéau
La chronique d’architecture de Dominique Amouroux
CONTRIBUTIONS
Résumé > Le prochain déménagement des Archives municipales à la Morrhonnière est une occasion de découvrir ou de redécouvrir les fabuleuses richesses qui y sont entreposées. C’est aussi un moment unique pour transformer ces Archives en une véritable pôle cité de l’histoire qui ferait de Nantes une ville pionnière en la matière.
Résumé >  Nantes a joué un rôle pionnier dans la reconnaissance de son passé négrier. D’autres ports lui ont emboîté le pas en créant ou en refondant des musées, mais à chaque fois en tenant compte du contexte national et local. Liverpool met en relation la traite et la « question noire », ce qui ne surprend pas dans un pays où la tradition multiculturaliste est bien ancrée. Bordeaux a fini par regarder son passé en face, ce qui témoigne d’une modernisation de la société locale où les vieilles familles ont perdu beaucoup de leur influence.
INITIATIVES URBAINES
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Résumé >  Destructions massives, reconstructions généreuses… Dans un site remarquable, au sud-ouest de Nantes, le Vallon des Dervallières est un exemple particulièrement intéressant de rénovation urbaine. Il marque une rupture des conceptions architecturales : des machines à habiter typiques des années 1950 au désir d’habiter qui serait le mot d’ordre de notre époque.
Contexte > Nous achevons une série de portraits engagée il y a plus d’une année dans Place Publique en compagnie des architectes-urbanistes ayant exercé à Rennes et Nantes. Toujours entre les deux métropoles, nous avons tourné notre regard vers des architectes dont l’activité était plutôt dominée par la construction, Clément Gillet, Michel Bertreux et Patrick Moreuil, Jean-Luc et Maxime Le Trionnaire, le duo Philippe Barré et Agnès Lambot, David Cras, Gaëlle Péneau. Pour clore cette suite d’entretiens avec des personnalités engagées dans la construction en Bretagne et Pays de la Loire, nous avons choisi de donner la parole à un maître d’ouvrage, Claude Giboire. Il a fait travailler plusieurs de ces architectes et participé au premier chef à l’aventure des « promoteurs rennais » qui prend ses origines dans la ville de l’après-guerre et de la Reconstruction et se déploie désormais dans tout le Grand Ouest, de Saint-Malo à La Roche-sur-Yon en passant par Angers, Saint-Nazaire, Vannes, Lorient, et Nantes.
Contexte > Comme d’autres collectivités, l’agglomération nazairienne arrive au terme de sa démarche prospective, Destinations 2030. Joël Batteux, président de la Carene (communauté d’agglomération de la région nazairienne) et maire de Saint-Nazaire, revient sur ce « sondage intime » qui lui a permis de mieux comprendre ce que les Nazairiens avaient « dans la tête et même derrière la tête ».
Marc Dumont est maître de conférences en aménagement urbain. Il est membre du laboratoire Eso-Rennes (Université de Rennes 2) et du Laboratoire LAUA (École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes). Il est membre du comité de rédaction de Place Publique Rennes.
UNE VILLE / UN ÉCRIVAIN
Oliver Rohe Marcher dans les rues de Beyrouth
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Oliver Rohe vit entre Berlin et Paris. Il est l’auteur de trois romans, Défaut d’origine (Allia, 2003), Terrain vague (Allia, 2005) et Un peuple en petit (Gallimard, 2009), ainsi que d’une fiction biographique, Nous autres, sur David Bowie (Naïve, 2005). En 2007, il publie, avec François Bégaudeau et Arno Bertina, un essai sur la politique, Une année en France (Gallimard) et participe au roman collectif Une chic fille (Inculte/Naïve), consacré à Anna Nicole Smith. Il a fait paraître au printemps une fiction sur Mikhaïl Kalachnikov, Ma dernière création est un piège à taupes, aux éditions Inculte, dont il est un des membres fondateurs.