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Sommaire Place publique # 56

mars-avril 2016
Dossier

Quand la bande dessinée s'empare de la ville

• Franck Renaud Nantes a le plaisir de vous annoncer la naissance d'une scène bd
Il est encore possible d’exister entre deux villes poids lourds de la bande dessinée, Angoulême et son Festival international de la BD et Saint-Malo, avec Quai des bulles, sans s’aventurer sur le même terrain. Nantes veut en donner la preuve et a fait le choix de créer une maison de la bande dessinée, intégrée à la bibliothèque de l’ex-Manufacture des tabacs. La Maison Fumetti se veut un lieu pour les auteurs, alors qu’une scène nantaise émerge nationalement, et destiné à donner le goût du 9e art au public.
> Aymeric Seassau Avec la Maison Fumetti, auteurs de BD et bibliothèque sous un même toit
Lieu dédié à la bande dessinée, la Maison Fumetti lâchera à l’été ses bouffées de BD depuis les murs de l’ancienne manufacture des tabacs, dans un bâtiment mutualisé avec la bibliothèque municipale. Pourquoi et comment Nantes mise-t-elle sur la bande dessinée? Visite du projet avec Aymeric Seassau, l’adjoint en charge du livre.
> Dominique Sagot-Duvauroux Nantes, de «la ville qui bouge» à l’aimant à dessinateurs de BD
Si les retombées financières de la culture ne sont pas négligeables pour une métropole, tout ce qui gravite autour des activités créatives aide également à remodeler une ville et à dessiner une «ambiance» urbaine. Économiste de la culture, Dominique Sagot-Duvauroux détaille les étapes qui ont permis à Nantes de s’installer parmi les villes «créatives». Il précise également à quelles conditions la scène nantaise de la bande dessinée pourra exister entre Angoulême et Saint-Malo, les villes qui organisent les deux principaux festivals de BD.
> Bénédicte Tratnjek «La frontière entre villes imaginaires et villes réelles est souvent assez mince»
Comment la ville, les villes, sont-elles représentées dans la bande dessinée? La géographe Bénédicte Tratnjek, qui mène une recherche sur les villes en guerre dans la BD, explore ces représentations depuis la ville nord-américaine de Little Nemo au début du 20e siècle. Si les mégalopoles investissent massivement les cases, avec Titeuf et Cédric, les banlieues et le périurbain ne sont pas oubliés.
> Abécédaire: Du général Alcazar à Michel Vaillant
À Nantes comme à Saint-Nazaire, le monde la BD déborde des cases des albums. Cet abécédaire en témoigne, voulant montrer la diversité de cette scène qui n’hésite pas, par exemple, à se frotter au catch dessiné. Il ne prétend surtout pas à l’exhaustivité et ne reprend pas les auteurs ou œuvres cités par ailleurs dans notre dossier.
> Erwann Pivaut «La BD? Il faut travailler!» Nantes, de case en case
Une vingtaine d’étudiants sortent diplômés chaque année de la filière «bande dessinée» de l’École Pivaut à Nantes. Une formation reconnue pour cette école privée fondée voilà plus de trente ans par un chaudronnier-soudeur passionné de dessin.
>Jean-Claude Chemin La longue aventure du retour de Tintin à Saint-Nazaire
C’est certainement la plus longue et la plus récente des aventures de Tintin, engagée en 1986: celle de son retour à Saint-Nazaire. Comment six vignettes se sont échappées de l’album Les 7 Boules de Cristal pour s’installer dans une ville qui avait le moral en berne. À l’origine de l’histoire, des lecteurs attentifs d’Hergé qui ont carillonné à Moulinsart.
> Vincent Sorel Nantes, capitale mondiale de la BD du monde!
De la préhistoire à aujourd’hui, voici un clin d’œil en cinq planches, à la fois moqueur et amical, sur Nantes, capitale mondiale – et peut-être même intersidérale – de la bande dessinée. Lorsque le comité de rédaction de Place publique a décidé de consacrer le dossier de ce numéro à un état des lieux du neuvième art à Nantes et à Saint-Nazaire, au pourquoi et au comment de la création de la Maison Fumetti, nous avons aussi souhaité publier une BD originale.
> Jean-Pierre Mercier «La bande dessinée permet à Angoulême de tirer son épingle du jeu»
C’est toute une «culture jeune» qui impose la BD dans les années soixante et soixante-dix en France, déjà – comme aujourd’hui – premier marché européen. Profitant de cette passion française pour le dessin et les bulles, le Festival international d’Angoulême, créé en 1974, lui servira de «caisse de résonance». Considéré comme un des meilleurs connaisseurs de la bande dessinée, Jean-Pierre Mercier, feuillette pour Place publique cette histoire.
> Didier Guyvarc’h Jules Grandjouan, les images et les mots de la révolte
Avec Honte à celui qui ne se révolte pas contre l’injustice sociale, le dessinateur nantais Jules Grandjouan signe en 1910 une toile qui peut se lire comme une bande dessinée, écho graphique aux luttes sociales de l’époque. Quand le graphiste met son art au service au service de la révolution.
LA CARTE ET LE TERRITOIRE
> Cathy Chauveau Des collégiens toujours plus nombreux, à transporter et à nourrir
À la dernière rentrée scolaire, 70000 collégiens étaient scolarisés en Loire-Atlantique et six sur dix étudiaient dans un établissement public. En sept ans, de 2008 à 2015, les effectifs de collégiens dans le secteur public ont augmenté de 14%, soit une moyenne de 825 élèves supplémentaires par an. Une progression qui suscite des besoins tant pour les transports, que pour la restauration à l’heure du déjeuner.
LES FORMES DE LA VILLE

> Cécile Michaut La Place Graslin, du faste bourgeois à l’espace public

Pour mener l’aménagement de ce nouveau quartier, le promoteur Jean-Joseph-Louis Graslin étudie les premiers plans avec l’architecte Jean-Baptiste Ceineray. Mais c’est sous la direction de Mathurin Crucy que la place verra le jour.

PATRIMOINE
Nous poursuivons la publication des carnets de guerre du Nantais Maurice Digo, tout juste un siècle après leur rédaction, mois pour mois. Dans les extraits parus dans notre numéro précédent, le soldat Digo retrouvait son régiment après une permission. Un mot, un lieu, inspirait la peur: Verdun. Cette fois, Maurice Digo nous raconte «la boucherie» et la folie des soldats qui, enivrés, mettent à sac un village. Ces passages ont été sélectionnés par Véronique Guitton et Delphine Gillardin, des Archives municipales de Nantes où est conservé le manuscrit.

Dans la mythologie nantaise, il est connu comme le «pont Maudit». C’est-à-dire, soyons lucides, qu’il est à peu près inconnu de tous les Nantais: il faut cesser d’imaginer la mémoire nantaise, même ressassée, comme une évidence dans la mémoire populaire d’une grande métropole dont la population s’est aussi profondément renouvelée, et continue à se renouveler.

SIGNES DES TEMPS

> Bloc-notes de Franck Renaud
> Critiques de livres

> Expositions par Danielle Robert-Guédon
> La chronique de
Cécile Arnoux
> La chronique de Stéphane Sacchi
> L’architecture, deux ou trois choses que je sais d’elle
Jean-Louis Violeau
CONTRIBUTIONS

Résumé > «Il y a des choses qui dépendent de nous; il y en d’autres qui n’en dépendent pas.» Épictète pris au mot: Thierry Guidet et sa famille ont choisi de recevoir chez eux, durant un mois et demi, un migrant guinéen. Il livre à Place publique le récit, humain et proche, de ce quotidien, de ses rencontres avec d’autres familles d’accueil, de cette hospitalité partagée. L’histoire des convulsions du monde qui frappent à notre porte et de ceux qui ouvrent leur porte.

Résumé >Deux femmes, Victorine, 25 ans, et Manuela, 40 ans, deux «filles de joie», ont été passées par les armes à Nantes en mai1918, condamnées à mort pour espionnage au service de l’Allemagne. L’historien Jean Bourgeon a voulu en savoir plus sur le parcours de ces deux femmes exécutées. Il a consulté des pièces éparses, lu des journaux, retrouvé un rapport de police… Mettant ses pas dans ceux de Victorine et Manuela, il a partiellement reconstitué leur vie. Celle de deux femmes emportées dans le tourbillon de ce début de 20e siècle, fréquentant la bande à Bonnot, baignant dans l’anarchisme illégaliste, homosexuelles. Place publique Nantes/Saint-Nazaire publie en deux parties le récit de ces vies extraordinaires qui s’achèveront devant un poteau d’exécution.

Résumé > De quoi Nantes est-elle la capitale?»: la question posée à quelques semaines des élections régionales dans le numéro54 de Place publique Nantes/Saint-Nazaire (novembre-décembre 2015), dans lequel nous interrogions la place et le rôle de la métropole dans la région des Pays de la Loire et vis-à-vis de la Bretagne, a suscité des réactions. La revue se voulant aussi le lieu du débat et de l’échange, nous publions celle de l’historien Dominique Le Page, qui a imaginé dans une politique fiction le cinquantenaire d’un redécoupage régional intervenu en 2034 plaçant Nantes en Bretagne.

INITIATIVES URBAINES