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Sommaire Place publique # 52

juillet-août 2015
Dossier

Sur l’Île de Nantes : l’hôpital du 21e siècle

• Jean-Louis Violeau Cet hôpital est une ville !

Sa taille, sa situation, son importance pour le public… Tout contribue à faire de la construction du futur CHU un projet majeur pour Nantes et sa région. En examinant le projet lauréat et les autres, on se dit que le débat s’est déplacé. Il ne s’agit plus tant de l’hôpital dans la ville que de l’hôpital conçu comme une ville à part entière.

Philippe Sudreau : « Le futur hôpital sera souple, fonctionnel, et beau »

Philippe Sudreau, le directeur du CHU, revient sur les raisons qui expliquent la construction d’un nouvel établissement sur l’Île de Nantes. Souple et fonctionnel, le projet retenu permettra de répondre aux évolutions prévisibles de la médecine de demain.

Olivier Laboux : « Un quartier hospitalo-universitaire de classe européenne »

Comme son nom l’indique, un CHU est aussi un lieu d’enseignement et de recherche universitaire. Selon le président de l’université, le transfert sur l’Île de Nantes renforcera cette vocation. C’est tout un quartier hospitalo-universitaire, remarqué en Europe, qui va voir le jour.

Jean-Luc Charles, Marcel Smets et Anne Mie Dupuydt « Une tout autre dimension pour l’Île de Nantes ? »

En quoi l’arrivée du CHU va-t-il modifier l’aménagement de l’Île de Nantes ? Une menace pour l’équilibre du quartier ou une occasion à saisir ? Conversation entre Jean-Luc Charles, Marcel Smets et Anne Mie Dupuydt qui s’est jointe au débat avec un peu de retard.

Laurent Devisme Anatomie d’une décision, histoire d’un pari

Ni complot tramé dans l’ombre ni évidence rationnelle. Le choix de déplacer le CHU sur l’Île de Nantes est un très bon exemple de la manière dont se construisent les décisions publiques concernant les grands équipements : une hypothèse fait son chemin et finit par s’imposer compte tenu de l’évolution du paysage.

Benoît Ferrandon L’économie de la santé en Loire-Atlantique

Avec 48 000 emplois, la santé pèse lourd dans l’économie de la Loire-Atlantique. Un département où l’offre de santé est principalement concentrée dans les villes, mais qui ne connaît pas pour autant de déserts médicaux : on trouve toujours au moins un médecin généraliste à un quart d’heure de chez soi. Premier employeur du département, le CHU joue un rôle de premier plan dans l’économie de la santé. Pour autant, son rayonnement est plus départemental que réellement régional et il se situe dans la moyenne des CHU, qu’il s’agisse de son budget, de ses capacités d’accueil ou du nombre d’étudiants.

Alain Croix La ville et l’hôpital : des liens séculaires

Accueillir les miséreux, enfermer les pauvres, héberger les enfants abandonnés, soigner les malades… Les fonctions de l’hôpital ont évolué au fil du temps. Sa localisation aussi. Nous n’en sommes pas au premier transfert !

Anne Pétillot Que faire des bâtiments existants ?

De tout temps, les hôpitaux se sont adaptés aux besoins et aux moyens de leur époque. Aussi ne faut-il pas s’étonner que la plupart des CHU soient en train de se réorganiser en profondeur. Mais que faire des bâtiments existants ? Les exemples de reconversions réussies ne manquent pas. Mais l’ampleur des surfaces concernées et la récente construction de l’Hôtel-Dieu et de l’hôpital Laennec font de Nantes un cas à part.

• Et si l’on ne rasait pas l’Hôtel-Dieu ?
Alexandre Granger Saint-Nazaire : le cas d’école d’un urbanisme négocié

Construit au début des années 1960 sur le site du Moulin du Pé, l’hôpital de Saint-Nazaire était à l’étroit. Depuis, sur un terrain de 20 hectares à l’ouest de la ville, une Cité sanitaire a vu le jour, réunissant hôpital public et cliniques privées. Le transfert a été l’occasion d’un partenariat exemplaire entre la Ville, l’hôpital et les habitants.

• Photo : Sylvie Legoupi donne à voir les invisibles
LES FORMES DES VILLES

Philippe Guillotin Naissance et renaissance du cours des 50-Otages

Avec cet article, nous inaugurons une nouvelle rubrique, Les Formes de la ville. Réalisée en collaboration avec l’Agence d’urbanisme de la région nantaise. Elle donne à voir et à comprendre les métamorphoses de Nantes, car, on le sait depuis Baudelaire et Gracq, la forme d’une ville change plus vite que le cœur d’un mortel.
LA CARTE ET LE TERRITOIRE
Hugues Archambeaud et Perrine Batard Croissance démographique Après le chaud, un certain refroidissement

La Loire-Atlantique continue à gagner des habitants. Mais la très forte croissance démographique enregistrée entre 1990 et 2006 se ralentit. C’est particulièrement net sur la façade littorale.

PATRIMOINE
« De magnifiques officiers galonnés jusqu’au coude… »

Un siècle, mois pour mois, après leur rédaction, nous publions des extraits du journal de guerre du Nantais Maurice Digo. Ces passages ont été choisis par Véronique Guitton et Delphine Gillardin, des Archives municipales de Nantes où est conservé le manuscrit.

SIGNES DES TEMPS

> Bloc-notes de Thierry Guidet
> Critiques de livres

> La chronique de Cécile Arnoux
> La chronique de Jean-Luc Quéau
> Les expositions
> La chronique d’architecture de Dominique Amouroux
CONTRIBUTIONS

Résumé > Toute carte est une interprétation. Les variations sur un thème sont infinies ; variations de fond comme variations de forme. Pour la plupart, les cartes se veulent utiles. D’autres, sans prétention, s’affranchissent, semble-t-il, d’un quelconque objectif.

Résumé >Le Cinématographe : une salle en plein centre-ville qui connaît un exceptionnel taux de remplissage. Mais aussi, mais surtout, une belle expérience associative d’éducation à l’image, plus que jamais indispensable. Rançon du succès, le moment est venu de songer à occuper de plus vastes locaux, de créer un nouveau Cinématographe.

Résumé > Cette belle évocation de Saint-Nazaire, la ville où vit l’auteur, est aussi une déclaration d’amour à cette ville détruite, reconstruite, sans cesse en mouvement, sans cesse en devenir.

INITIATIVES URBAINES

Gérard Pénot, de l’Atelier Ruelle, vient d’obtenir le Grand prix national de l’urbanisme. Il lui sera remis officiellement cet automne. Cette récompense est exemplaire dans la mesure où le jury a voulu saluer «la démonstration que la sobriété des interventions pouvait être synonyme de qualité et durabilité. » C’est «un urbaniste du soin et de la ville à pied» qui est récompensé.  
Le maire de Nantes Johanna Rolland et notre ami Laurent Théry, lui-même lauréat du prix en 2010 et actuellement préfet en charge de la métropole marseillaise, faisaient partie du jury
1. Ils ont pu apprécier le travail de Gérard Pénot à Saint-Nazaire et à Nantes.
À Saint-Nazaire, il a accompagné le renaissance du cœur de la ville dans les années
1980 et1990 avec le projet du «Paquebot», étendant ensuite sa mission à l’ensemble des espaces publics et aux quartiers d’habitat social de la Bouletterie et la Chesnaie. À Nantes, au début des années 2000, il a été lauréat de la consultation pour la refonte de Malakoff, élargie plus tard à l’aménagement du secteur du Pré-Gauchet situé à la lisière de la gare. Autre mission de longue haleine, également dans l’Ouest, l’aménagement de la dalle Kennedy dans le quartier de Villejean à Rennes. Ou, plus modestement, entre ville et campagne, cette mission de maîtrise d’œuvre urbaine au nord de Nantes, à Treillières, Grandchamp et Nort-sur-Erdre. Mais aussi auMans (les Glonnières), ou à Angers (la Roseraie).
Cette importante activité dans l’Ouest s’explique en partie par la localisation de l’Atelier Ruelle qui, il y a une douzaine d’années, a quitté Paris pour Le Plessis-Macé, un peu au nord d’Angers. Il regroupe urbanistes, paysagistes, architectes et ingénieurs, et compte aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs dont cinq associés. Cela n’empêche évidemment pas Gérard Pénot d’intervenir ailleurs. Il est notamment consulté sur les quartiers de gare, à Lyon (Perrache), Saint-Étienne (Châteaucreux) ou Dunkerque (esplanade Guynemer).

1. La composition du jury :
- Président : François Bertrand, sous-directeur de l’aménagement durable,
- Les élus : Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole et Jean Rottner, maire de Mulhouse, président de la Fédération nationale des agences d’urbanisme.
Les personnalités internationales : Kristiaan Borrett, architecte en chef de la Région bruxelloise, Marteen Kloos, architecte-urbaniste expert des Pays-Bas.
- Les professionnels et personnalités qualifiées : Éric Bazard, directeur général de la SPL Deux Rives ( Strasbourg) ; Boris Bouchet, Palmarès des jeunes urbanistes 2014 ; Frédéric Bonnet, Grand prix de l’urbanisme 2014 ; Christian Devillers, Grand prix de l’urbanisme 1998 ; Nicolas Ferrand, directeur général de l’établissement public d’aménagement de Marne-la-Vallée ; Antoine Loubière, rédacteur en chef de la revue Urbanisme ; Jean-Pierre Orfeuil, professeur émérite de l’École d’urbanisme de Paris ; Jacqueline Osty, paysagiste, Grand prix du paysage 2005 ; Laurent Théry, Grand prix de l’urbanisme 2010, préfet en charge de la métropole marseillaise ; Cyrille Veran, rédactrice en chef de AMC/ Le Moniteur ; Agnès Vince, directrice de l’architecture au ministère de la Culture et de la Communication.


Ce Grand prix est pour nous l’occasion de republier l’entretien conduit par Jean-Louis Violeau au sujet de l’aménagement de Malakoff dans notre n°
35 (septembre-octobre 2012).

« La ville se conçoit à partir du piéton »
L’urbaniste Gérard Pénot et son équipe de l’Atelier Ruelle a été choisi pour repenser Malakoff. Ce quartier se trouvait-il encore en ville ? demande-t-il aujourd’hui. D’où son insistance sur l’importance de l’emboîtement des échelles : un grand ensemble dans ses relations avec le Pré-Gauchet et l’Île de Nantes, avec la ville tout entière, avec la métropole. Ce qui ne l’empêche pas d’être attentif au détail, à ce qui « se passe entre 0 et 6 mètres » : « la ville se conçoit à partir du piéton ».